Réunis en séance samedi matin, les membres du conseil communal des enfants d’Hurigny ont choisi de présenter au concours de l’Arbre de l’année un cèdre du Liban.

Depuis 2011, le magazine Terre Sauvage et l’Office national des forêts (ONF) organisent le concours de « l’Arbre de l’année », qui récompense des arbres de France présentés par des personnes ou des groupes et sélectionnés pour leurs caractéristiques naturalistes, esthétiques, historiques mais aussi pour le lien qui les unit à l’arbre. Chaque année, le jury composé de l’association A.R.B.R.E.S. (Arbres remarquables : bilan, recherche, études et sauvegarde), l’ONF et Terre Sauvage sélectionne un arbre candidat par région. Les candidatures retenues par région (les arbres régionaux nominés) sont soumises aux votes en ligne du public pour le Prix du public.
Samedi matin, les jeunes conseillers ont visionné les photos de plusieurs arbres présents sur le territoire communal pour élire le sujet qui sera proposé au concours pour représenter la commune d’Hurigny. Leur choix s’est porté sur un cèdre du Liban.
Ce conifère de la famille des pinaceae a une espérance de vie de 2 000 ans. Ayant un port conique durant ses 30 premières années, devenant tabulaire par la suite, il peut mesurer 40 m de haut pour 20 m de large. Ses racines peuvent atteindre 5 fois la hauteur de l’arbre. Introduit en France en 1638 il symbolise l’immortalité, la grandeur et la longévité. Il figure sur le drapeau du Liban et aurait servi à la construction du temple de Jérusalem.

« Les reliques des siècles
et de la nature »
selon Lamartine

Cet arbre se situe dans le parc du Château d’Hurigny, dessiné par Le Nôtre, jardinier du Roi. Alphonse de Lamartine, émerveillé par les cèdres du Liban lors de son voyage en Orient en compagnie de sa fille Julia, eut ces paroles : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l’univers. Ils savent l’histoire de la terre, mieux que l’histoire elle-même. »